Présentation

Ce blog est le résultat d'un devoir réalisé dans le cadre d'une licence professionnelle que nous suivons à l'université de Limoges.

L'unité d'enseignement pendant laquelle nous avons conçu ce blog était animée par Jacques RODET et la thématique était "Accompagnement du changement".

Plus précisément, l'objectif était d'identifier les freins au changement des enseignants et formateurs vis à vis des fonctions tutorales en formation à distance.

Nous sommes quatre à avoir participé à ce travail collaboratif :
  • Marie, enseignante en BCA (Bureautique, Communication et Administration) et Directrice d'une Entreprise d'Entrainement Pédagogique à la Chambre de Commerces et d'Industries au pôle formation, à l'île de la Réunion.

  • Gérard, animateur multimédia de métier travaillant en Haute-Corse à Bastia, exactement.

  • Philippe, responsable SIC dans un Lycée Professionnel Agricole à Caussade dans le Tarn et Garonne.

  • Carl, animateur multimédia de métier travaillant en Haute-corse à Folelli, exactement.

Le tutorat par e-learning

Voici un sujet que nous avons déjà abordé l'année dernière (pendant le DU3mi) mais pas dans l'objectif de mettre en avant les freins pour les enseignants "traditionnels".

La consigne était de regrouper les bonnes et mauvaises pratiques du tutorat par e-learning mais aussi le rôle du tuteur. Le résultat était à présenter sous forme de carte conceptuelle, le voici :

Comme vous le voyez, l'année dernière, je faisais déjà autant de fautes d'orthographes qu'aujourd'hui :-)

Etre enseignant ou tuteur, quelle différence ?

Enseigner, c’est transmettre un savoir… Dans la méthode dites traditionnelle, qui est la plus répandue et la plus connue, le public est en face de soi. Cela implique que l’enseignant a des disponibilités dégagées pour faire ce qu’on appelle du « face à face pédagogique ». Beaucoup d’enseignants savent enseigner mais ont-ils une bonne pédagogie ?

Qu’est ce que la pédagogie ? C’est la manière dont on a va transmettre le savoir, la manière dont on va captiver son public, la manière dont on va les intéresser, c’est la facilité avec laquelle le public va comprendre... On dit d’un enseignant qu’il est bon pédagogue lorsqu’il a réussi à transmettre son savoir avec une aisance et que son public a non seulement compris mais aussi apprécié la manière de prendre la connaissance.

Dans la méthode traditionnelle, on peut pendant le moment de face à face réadapter son cours, « recaptiver » son public si l’on sens qu’il s’égare ou que cela ne l’intéresse pas. Nous pouvons voir les expressions sur les visages ou encore les attitudes. Donc cela implique que nous devons avoir une préparation de ce cours en amont mais qu’on peut avoir le « droit à l’erreur » dans sa pédagogie et la modifier en cas de besoin. La méthode traditionnelle le permet.

La méthode du tutorat à distance est complètement différente finalement et demande une autre préparation. Nous observons deux méthodes, celle dite « synchrone » qui implique un peu les mêmes conséquences, c’est que nous pouvons encore essayer de rattraper le cours en cas de besoin. Cependant, cela demande une préparation différente car la manière de faire passer les choses doit être la plus complète possible alors que dans la méthode traditionnelle, c’est la prestation orale qui le permet en face à face.

Par contre, la méthode dite « asynchrone » demande une plus lourde responsabilité, c’est celle de préparer en amont le cours le plus « parfait » possible car, non sans plus nous ne voyons pas notre public mais nous ne connaissons pas leur réaction et ne savons pas si la pédagogie a été bonne ou pas. Et c’est le plus pénible pour un enseignant… C’est pour cela que lorsqu’on fait du tutorat, nous devons dégager des disponibilités pour suivre ses cours et ses élèves… Et c’est ça le tutorat !...

Le tutorat, c’est prévoir du temps pour animer ses cours, prévoir du temps pour poser des questions, prévoir du temps pour répondre aux questions des élèves ou étudiants, c’est prévoir du temps pour eux… Et c’est quelque chose d’assez difficile à mettre en place, non pas dans le temps dégagé, mais dans la régularité. Etre régulier dans le tutorat demande un effort considérable pour un enseignant car il faut qu’il prenne les bons côtés du tutorat… « Finalement, je peux le faire quand je le veux »… « Ça a du bon, tu peux choisir le moment de le faire ton suivi »… mais qu’il faut que sa présence soit régulière sur sa plate forme d’e-learning car s’il s’égare un peu, c’est tout son public qui s’égare, et c’est plus difficile de revenir pour eux que pour l’enseignant.